Le secteur aérien est affecté depuis plusieurs années par des changements technologiques et économiques dus à certains facteurs tels que les variations du coût du pétrole et les accidents. Le secteur connait une crise économique en 2008. En 2009 le trafic aérien a subit une baisse de 8% selon l’IATA (International Air Transport Association). Les clients voyageaient de moins en moins, car l’on a observé une chute du nombre de voyageurs d’environ 3%. Il subit une deuxième crise consécutive aux attentats du 11 Septembre 2001, puis la présente relative au coronavirus.

Les impacts du coronavirus sur le transport aérien

La crise du COVID 19 affecte fortement l’économie en général et en particulier le secteur aérien, occasionnant une perte de plus de 252 milliards de dollars américain en 2020 pour l’ensemble des compagnies aériennes ce qui correspond à une baisse de 44% par rapport à l’année précédente. Selon l’IAT les compagnies les plus touchées sont les compagnies européennes. Avec le confinement, le trafic aérien a chuté de 90%, car presque tous les engins sont cloués au sol sauf pour les vols sanitaires et les vols de fret pour lesquels des dérogations sont accordées par l’état. Le fonds monétaire international prédit une récession plus forte que celle de la crise de 2008. En outre toutes ces compagnies sont dans une situation critique, car elles sont confrontées à une crise de liquidité par ce qu’elles sortent de saison hivernale. CAPA aviation un cabinet spécialisé dans le transport aérien a affirmé pendant le mois de Mars que la grande majorité des compagnies aériennes pourrait être en faillite en fin Mai ; car en général une compagnie moyenne à deux mois de trésorerie dans ses caisses.

L’IATA lance de ce fait un appel aux différents gouvernements afin de solliciter d’eux des aides financières et un plan d’aide.

Les impacts de la baisse du transport aérien sur l’économie touristique dans le monde

Le secteur touriste dans le monde est aussi affligé par l’annulation des vols. Sur l’île Bali en Indonésie, le taux d’occupation des hôtels se situe entre 20% et 30% que qui représente une baisse considérable. Selon le ministre Thaïlandais du tourisme, le nombre de touristes a baissé de 43,47% entre le 1er et le 9 Février faute d’arrivée en provenance de Chine. Paris, la destination la plus appréciée des touristes du monde voit la fermeture des frontières de son pays. Le nombre de visiteurs au Vietnam dans la Baie d’Halong a chuté de 60%.

Le tourisme, moteur de croissance pour la plupart des pays Africains connait une croissance de 8% et fait partie des régions les plus visitées au niveau mondial selon l’Organisation Mondial du Tourisme. Les prévisions d’avant la crise sanitaire promettaient un bon taux de croissance. Aujourd’hui, l’on assiste à une très forte baisse des activités du secteur.

Pourquoi dit-on que cette crise est plus sévère que les précédentes ?

Cette crise dû au COVID 19 est la plus sévère car les pertes mondiales seront deux fois plus importantes que celle de la crise aérienne intervenue après les attentats du 11 Septembre 2001 et est estimée entre 60 et 120 milliards de dollars en fonction de la durée de la crise selon l’IATA. Les compagnies les plus fragiles ne pourront pas tenir la route. C’est le cas de la compagnie Britannique Flybe qui a tenté de se relever mais a été incapable de surmonter ses difficultés financières selon son directeur général Marc Anderson. A cet effet elle a été placée en redressement judiciaire. En Europe où le marché des distances courtes n’est pas très fructueux, près du tiers des vols sont déficitaires. Les compagnies pour conserver le peu de trésorerie en leur possession proposent aux passagers contraints d’annuler leurs vols des reports de dates en lieu et place de remboursement.

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